L'art se rue : le passant et le collectionneur




Jeudi le 26 mai dernier à l’occasion du lancement de l’ouvrage, l’art se rue, Caroline Perreau, directrice des éditions hartpon et Karen Lafargue-Brunel, coordonnatrice de la publication, ont proposé au public de la Bellevilloise dans l’est de Paris un intéressant débat sur le sens et les enjeux du street art aujourd’hui. Ce débat avait pour but mettre en lumière les quelques douze figures émergentes du street art parisien. Participaient à cette rencontre, Thom Thom, artiste tagueur qui expose actuellement à la galerie math goth, Yseult, artiste, Sandrine, blogueuse du "street-magazine" STREETLOVE, Julien Cassagne, journaliste, photographe et blogueur, Ludovic, journaliste et auteur du blog « Déjà vu dans la rue » et la responsable de « la rue ou la galerie » et Christophe Genin, professeur à l’université Paris et spécialiste du street art.

En effet, il n’était pas facile de s’entendre, au sens et figuré, dans l’atmosphère survoltée de la salle des Oliviers de la Bellevilloise. D’entrée de jeu thom thom dont les images finement découpées sont autant de masques du réel, a récusé toute définition susceptible de réduire le street art à une variante de l’art de galerie. Cette déclaration d’intention a conduit les panelistes à reprendre un débat déjà entendu sur les rapports que le la rue entretient avec l’art institutionnalisé. Est-elle une manifestation « suis generis » ou une variante de l’art tout court ou plus exactement un dispositif promotionnel de l’artiste en devenir ? Par delà cette opposition, c’est la pérennité de l’acte artistique qui est mis en jeu avec comme corollaire sa cote c’est à dire sa marchandisation. Christophe Génin a rappelé que les publics du street art ne sont pas opposés. Le passant et le collectionneur peuvent se rejoindre ou se disjoindre dans les pas du passeur. A bon entendeur, salut !

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